Hans Christian Vergara est un artiste autodidacte qui, sous l’égide de la Nature et de ses esprits, jongle avec les énergies de la vie, les inspire, les expire dans ses créations poétiques et fortement autobiographiques.
Né en 1975 dans la province de Ciego de Avila, au cœur de l’île de Cuba, il a passé son enfance à Violeta, un village typique de la campagne cubaine où dans les larges avenues bordées de maisons coloniales en bois aux patios ombragés se croisent, à longueur de journées, piétons, volailles et bovidés. Une cité où les heures s'egrennent au rythme du ballet des calèches, des sifflements des trains qui traversent la gare du siècle passé, et du passage, à travers les différents quartiers, de tapis roulants qui acheminent les fagots de canne à sucre depuis les champs voisins jusqu'à la centrale sucrière en constante activité. Un monde à la fois paisible, insouciant, mystérieux et envoûtant qui marqua à jamais son âme d'enfant.
A l’âge de six ans, il troqua sa petit ville au nom délicat pour La Havane, une capitale aussi dynamique que cosmopolite. Là, l'enfant grandit, devint adolescent, puis adulte, vivant entre La Havane et Varadero - un modeste village de pêcheurs devenu aujourd'hui station balnéaire -, et pratiquant, à ses heures perdues, son passe-temps favori : la peinture.
En 1998, il rencontra l'âme soeur et partit pour la France, où il vécut à Aix-en-provence, Paris et Montreuil, et participa à de nombreuses expositions tant personnelles que collectives. Depuis 2007, il réside avec sa famille en Nouvelle-Calédonie, poursuivant sa quête d'échanges culturels, assouvissant sa soif de découverte de l'autre.
Les œuvres qu’il nous offre sont des souvenirs de son univers cubain, des bribes de son quotidien enchanté et féerique. Tapi dans l’ombre miroitante d’un feuillage sauvage, on joue comme lui à cache-cache; sous une colonnade illuminée par les reflets de vitraux, on apprécie la fraîcheur d’un patio; depuis les hauteurs de la ville, on contemple les toits avec leurs citernes et leurs étendages qui s’étirent à l’horizon.
Se mêlent ainsi au fil des coups de pinceau, la ville et son patrimoine historique, son trafic hétéroclite, son agitation ambiante, sa joyeuse pagaille et la campagne tropicale avec ses paysages, ses ombrages et sa sérénité. Reflets de sa « cubanité », de la chaleur simple et sincère des Cubains, rois de l’autodérision et de la gaieté, les tableaux de Hans Christian Vergara témoignent également de la spiritualité de cette société aux divinités d’origine yoruba à travers la présence d’Elegguá, d’Ochún ou de Yemayá.
Telle une nouvelle essence émergente du paysage de la création cubaine contemporaine, le travail de Hans Christian Vergara témoigne tout autant des épreuves du déracinement et de la confrontation culturelle d’un ressortissant du Tiers Monde évoluant actuellement en Occident.
Peggy BONNET, historienne d’art
http://vergara.hans.free.fr/index.php
2 comments:
Conozco bien a Hans, de cuando vivía en Aix en Provence, no sabía estaba tan lejos, lo creía siempre en París, les deseo mucha suerte a él y a Peggy, saludos a los dos.
Cubana del Sur
Un saludo y mucha suerte a Hans y a Peggy. Conooo! se fueron lejos.En todo caso me gustan mucho sus ultimos trabajos. Un cubano de Francia
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